Juliette Pas de don artistique
particulier étant enfant, peut-être
juste l'envie de repeindre un peu le quotidien.
Des études de dessin à partir du lycée mais sans
avoir vraiment l'envie de" ne faire que ça plus tard".
Peut-être aussi la peur de choisir cette voie et de ne pas en être
capable.
Tâtonnements, hésitations entre la théorie et la
pratique des arts, vagues études d'histoire de l'art, intérêt
pour l'univers du théâtre et puis l'école des Beaux
Arts parce que parcours obligé apparemment.
Encore des hésitations
et puis enfin l'orgueil de parler de soi, de mon regard doux amer mais
de plus en plus apaisé sur le monde, mon rapport complexe à l'autre.
L'envie de plus en plus forte de ne plus distinguer vie privée
et travail et de faire de ma vie un tout.
Que la littérature,
les voyages, mes rencontres avec des gens m'inspirent mes peintures.
Que mon travail de peintre soit omniprésent.
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Un
salon, une atmosphère feutrée.
Dominante, le rouge.
Une bibliothèque. De la largeur d'un mur.
Une fenêtre. Sur cour.
Quelques lampes aussi. La lumière, mais pas trop.
Il ne faut pas
troubler l'intimité.
Quelque chose d'autre, propice aux souvenirs.
Le goût du passé.
L'extérieur ne fait que murmurer.
Pas seule au monde mais sans être
dérangée.
Peut-être, à l'autre bout de l'appartement, une
fenêtre sur rue.
Il faut regarder les autres vivrent.
S'agiter.
Juste de la curiosité ?
Puis retraverser les pièces et se retrouver.
Côté cour.
Seule, on a souvent plus conscience de l'autre.
Il manque.
Mais il
ne faut pas en souffrir.
Il y a l'atelier aussi.
On passe d'une pièce à l'autre,
naturellement. Sans obstacle.
Havre de paix en fin de journée
Ici tout est à sa place.
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